Les Notes Bleues 

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Mars
2024

🎶 La Note Bleue de

Jean-Marc Fouché

Dans les années 60, il existait un club de jazz, le Living Room, dans le quartier des Champs-Élysées. Samson François y terminait souvent ses soirées, voire ses nuits.

L'anecdote suivante m'a été racontée par mon regretté ami Aaron Bridgers, pianiste de jazz à demeure dans ce club. Un soir où Billy Strayhorn, magnifique pianiste et arrangeur de jazz dont la collaboration avec Duke Ellington fut particulièrement fructueuse, était au Living Room, Samson François est arrivé tardivement. Aaron Bridgers qui savait Samson François et Billy Strayhorn passionnés par la musique de Chopin les a présentés. Ils sont restés à parler ensemble jusqu'à l'aube... Mais, le problème, c'est qu'Aaron Bridgers et Billy Strayhorn devaient se voir ce soir-là et parler ensemble. Billy Strayhorn est reparti au petit matin sans avoir discuté avec Aaron Bridgers. Trop tard, il devait prendre son avion le lendemain pour rentrer à New-York.

 Samson François a été essentiel dans ma vie de mélomane. Avec lui, j’ai découvert la musique de Chopin dont il fut un interprète exceptionnel, mais aussi la musique française avec Debussy et Ravel. J’ai un magnifique souvenir également d’un concert à Londres, en 1963 je crois, au Royal Festival Hall (concertos de Chopin) sous la baguette du regretté Georges Prêtre. Je l’ai rencontré après ce concert. Et puis, il y a eu tous les concerts Salle Pleyel…

Une autre anecdote vous amusera certainement. Authenticité garantie par un témoin. C’était au milieu des années 60, après un concert à Toulon auquel assistait Bernard Gavoty (Clarendon pour Le Figaro). Samson François a beaucoup donné pour les JMF [Jeunesses Musicales de France]. Après le concert, Bernard Gavoty et Samson François ont décidé d’aller boire un verre au bar le plus proche. C’était l’époque des juke-boxes dans les cafés et une chanson de Sheila passait à un niveau sonore très élevé. Samson François, poliment, a demandé au cafetier de bien vouloir baisser le son, car Bernard Gavoty et Samson François ne s’entendaient pratiquement pas. La réponse du cafetier ne manque pas de piment : « Ah, je vois, Monsieur n’aime pas la musique ». 
Pouvait-il mieux tomber ?

À son décès en 1970, j’ai eu l’impression de perdre un ami. J’ai photographié sa tombe au cimetière de l’est parisien. Josette, sa veuve, m’a reçu très aimablement et m’a convié à un concert chez elle lorsqu’elle habitait dans le Marais. Excellent souvenir.

Photo : Samson François avec un paquet de Craven A. 1963
Photo X. DR © Coll. Quetzal François

Écoutez en cliquant sur le bouton ci-dessous : 
Samson François au Living Room joue Debussy pendant que le pianiste de jazz, Art Simmons, l’observe avec attention…

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